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Impact économique du Covid-19 sur la sécurité privée

Impact économique de la pandémie du Covid-19 sur le secteur de la sécurité privée

Le Groupement des entreprises de sécurité privée a réalisé un sondage sur ses 175 adhérents début avril, afin d’évaluer l’impact de la pandémie du COVID-19 sur l’activité des entreprises de sécurité privée. Ces résultats portent sur le mois de mars 2020.

Pour rappel, en 2018, le secteur de la sécurité privée comptait 3 514 entreprises (et 8 000 microentreprises ou autoentreprises), pour 177 773 salariés :

  • 39 entreprises comptaient plus de 500 salariés ;
  • 204 entreprises comptaient de 100 à 499 salariés ;
  • 919 entreprises comptaient de 20 à 99 salariés ;
  • 2 352 entreprises comptaient de 1 à 19 salariés.

     

(données issues de l’Observatoire des métiers de la branche Prévention-Sécurité) .

La baisse d’activité en mars 2020 s’établit à une moyenne de 20 %, comparée au mois de mars 2019 ou de février 2020. Les petites entreprises ont davantage été touchées que les grandes entreprises.

 

Réduction activité mars 2020

La réduction d’activité, pour l’ensemble du secteur de la sécurité privée, est probablement plus importante en raison d’un faible nombre de retours des entreprises de sécurité événementielle, dont l’activité s’est totalement arrêtée avant les premières mesures de confinement. Ce résultat moyen occulte également la très forte réduction d’activité, plus important que la moyenne, pour les entreprises ayant des contrats dans le retail non alimentaire.

Ainsi, il convient d’estimer que cette réduction d’activité est au minimum de 20 %, et probablement davantage.

Cette réduction d’activité a entraîné un recours à l’activité partielle : 16,5 % des salariés du secteur de la sécurité privée ont été mis en chômage partiel, montrant une modération dans le recours à ce dispositif par rapport à un taux plus important de réduction d’activité.

 

Salariés en activité partielle

Globalement, près de 30 000 salariés du secteur de la sécurité privée se trouvent actuellement en chômage partiel. Les petites entreprises ont eu moins recours à l’activité partielle, en raison de contrats d’une durée plus courte et n’ayant donc pas été reconduits. Les entreprises de plus grande taille ont adapté leur voilure en salariés en proportion identique, sinon moindre, que la réduction d’activité.

Dans le cadre de la réduction globale de 20 % de l’activité, une partie non négligeable des entreprises connaissent des demandes supplémentaires d’activités et d’effectifs, majoritairement les grandes et moyennes entreprises, pour 84,5 % d’entre-elles. Environ la moitié des petites et très petites entreprises font face à ces demandes supplémentaires. Les lieux et activités concernés sont le retail alimentaire, les établissements de santé, les EHPAD, certains sites tertiaires et industriels et infrastructures logistiques.

 

Demande activité supplémentaire

 

Toutefois, ces demandes supplémentaires de prestations et d’agents de sécurité ne comblent absolument pas la perte d’activité. 80 % des entreprises connaissant des demandes supplémentaires d’activité estiment que celles-ci ne couvrent pas les pertes d’activités connues par ailleurs.

 

Cette situation de demandes supplémentaires de sécurité, bien que ne comblant pas la perte d’activité, induit des pénuries d’effectifs : en effet, les agents de sécurité en chômage partiel ne peuvent être facilement mobilisés par d’autres entreprises ou sur d’autres prestations, et un certain nombre d’agents se trouvent en arrêt maladie ou indisponibles pour la garde d’enfants. Cette pénurie conjoncturelle s’ajoute enfin au manque structurel d’effectifs dans le secteur de la sécurité privée.

Ainsi, la pénurie actuelle d’agents de sécurité privée est évaluée de gérable à importante, avec des cas de réduction des effectifs pourtant nécessaires pour assurer correctement la sécurité de certains sites.

 

Comment jugez-vous les pénuries d’effectifs

 

Synthèse

  • de 20 % à 25 % de baisse d’activité ;
  • environ 16,5 % de chômage partiel ;
  • 75 % des entreprises ont des demandes d’effectifs supplémentaires…
  • Ces demandes ne couvrent pas, pour 75 % d’entre-elles, la baisse d’activité.

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