Ce lundi 14 février, le Groupement des entreprises de sécurité (GES) a présenté aux organisations syndicales de salariés les propositions de revalorisation des salaires, dans le cadre de la négociation sur la réforme des métiers et des compétences du secteur de la sécurité privée.
Afin de concrétiser l’engagement pris en 2019 d’une nécessaire revalorisation significative des rémunérations des agents de sécurité privée, les trois premières organisations d’employeurs du secteur (GES, GPMSE et SESA) ont présenté aux organisations syndicales une nouvelle grille de salaires, associée à une nouvelle grille de classifications des métiers.
L’attractivité du secteur, la fidélisation des salariées et salariés, la reconnaissance du travail par une meilleure rémunération et l’efficacité des prestations de sécurité privée sont les objectifs poursuivis par les négociations en cours. Il s’agit de répondre aux enjeux à la fois conjoncturels, face à la hausse de l’inflation, mais également d’avenir : une filière structurée, compétente, solide et pérenne. Sur cette base, de nouveaux chantiers pourront ensuite s’engager.
Ainsi, la proposition salariale pour 2023 place le salaire d’entrée dans la profession à 12% au-dessus du SMIC, et garantit à la totalité des salariés et salariées une hausse de salaires, y compris pour ceux qui bénéficient d’ores et déjà de salaires déjà éloignés du SMIC du fait de leur ancienneté.
Les exemples ci-après, qui concernent plus de 50% des postes, illustrent les augmentations de salaires issues du repositionnement plus objectif des métiers dans la grille de classifications et de l’intégration de l’ancienneté dans le salaire brut.
L’intégration de l’ancienneté dans les salaires d’entrée permet cette revalorisation jamais vue dans ce secteur comme dans d’autres. Elle servira en outre de base de calcul, bien plus grande, pour les heures supplémentaires et l’ensemble des majorations (heures de nuit, heures de week-end, etc.) : c’est un gain net de pouvoir d’achat qui est ainsi proposé.
Cette revalorisation générale des salaires, sans précédent ni exemple dans d’autres secteurs, peut entrer en application en 2023 si l’ensemble des partenaires poursuivent, à un rythme soutenu et sereinement, les négociations.
La revalorisation des métiers passe non seulement par les rémunérations mais également par les compétences : des possibilités de parcours de carrière, dans le cadre d’une architecture de formation à revisiter, doivent s’envisager, afin d’offrir des perspectives d’évolution d’emploi pour nos salariés et salariées.
À cette revalorisation globale s’ajoute une proposition, elle-même en négociation, de revalorisation immédiate, dès 2022, des trois premiers coefficients qui tangentent actuellement le SMIC, du fait de la hausse du 1er janvier 2022. Cette première revalorisation pourrait, elle, entrer en vigueur courant 2022, selon l’avancée des négociations.
Plus de 600 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires global du secteur de 7,9 milliards d’euros, sont ainsi mis sur la table par les employeurs de la sécurité privée.
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