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Proposition de loi relative à la sécurité globale : le GES ne soutient plus le texte actuel [Communiqué de Presse]

En l’état actuel de la Proposition de loi relative à la sécurité globale, le Groupement des Entreprises de Sécurité signale que les dispositions propres à la sécurité privée vont dans le mauvais sens et n’encadrent pas correctement ce secteur, ce que pourtant attendent nos concitoyens.
 

Le verre était à moitié plein et à moitié vide par rapport au texte de la proposition de loi sortant de l’Assemblée nationale. Il s’est vidé, ou presque, lors du début de son examen au Sénat. Paradoxalement, les orientations prises entraîneront une paupérisation accrue du secteur de la sécurité privée, des dérives économiques encore plus fortes et ne permettront ni la mise en place du continuum de sécurité, souhaité par le ministre de l’Intérieur, ni la sécurisation attendue pour les futurs grands événements (Coupe du Monde de Rugby en 2023 et Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024).

 

Le temps n’est plus d’expliquer nos propositions, économiquement ou juridiquement : cela a été fait, par nous-mêmes, par des cabinets tiers spécialisés, par les partenaires sociaux, par les organisations responsables de donneurs d’ordre, etc. Elles sont fiables et viables, ne sont pas révolutionnaires (sauf pour certains semble-t-il…) et sont le seul moyen pour atteindre les objectifs que les pouvoirs publics nous fixent eux-mêmes : « devenir une filière d’excellence… ».

 

L’excellence n’aura été que celle des pouvoirs publics à prévoir, dans une procédure législative curieusement accélérée, des dispositions inverses à leur discours, depuis le rapport Thourot-Fauvergue, depuis le rapport sur le continuum de sécurité, depuis le dépôt de la PPL « Sécurité globale » à l’Assemblée nationale.

 

Cette loi, en l’état actuel, pour la sécurité privée, est un rendez-vous manqué et la moins responsable de ces 40 dernières années au regard des enjeux auxquels nous devons faire face. Une mascarade.

 

Dont acte.

  • Le continuum de sécurité ne se fera pas.
  • Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 se feront sous grands risques.
  • Un agent de sécurité incendie pourra continuer à ne pas être contrôlé.
  • Nous participerons difficilement au plan de relance par le biais de l’alternance.
  • Les métiers de 2ème ligne passeront en 3ème, 4ème, ou énième ligne.
  • Les donneurs d’ordre public, soit un tiers du marché, feront face à un turnover d’entreprises, et pourront continuer – seul continuum – de regretter le manque de qualité des prestations.

 

L’Etat a pensé la sécurité privée comme le pire des acheteurs, là où nous pensions qu’il devait la penser comme législateur et régulateur éclairé.

 

Une seule satisfaction : nos concitoyens ne partagent pas la vision des pouvoirs publics. 

 

Le sondage publié ce jour par la société d’étude Kantar Public montre ce que nos concitoyens attendent : régulation économique, assermentation, encadrement des technologies de sécurité*. Au-delà des résultats qui donneront lieu à une communication spécifique, nous en retenons les deux éléments suivants :

  • Pour s’occuper des questions de sécurité, les Français font confiance avant tout aux collectivités locales (76%) et aux sociétés de sécurité privée (62%), bien plus qu’au gouvernement (47%) et au parlement (42%). On note que le sentiment de sécurité est d’ailleurs vecteur de confiance envers ces divers acteurs.
  • 82 % de nos concitoyens souhaitent que le ministère de l’Intérieur encadre davantage, et notamment économiquement, notre secteur.
    Un marché, qui plus est réglementé, fonctionne par professionnalisme et responsabilité. Telle n’est pas l’action des pouvoirs publics d’aujourd’hui vis-à-vis de la sécurité privée.

 

Ainsi, nous demandons aux Sénatrices et Sénateurs d’agir pour redonner à cette proposition de loi une orientation utile et sérieuse vis-à-vis de la sécurité privée : une régulation rénovée de la sécurité privée est à portée d’amendements et de vote.